2ème vitrail du Cantique des Cantiques

C’est le roi Salomon sur sa litière

« Qu’est-ce qui monte du désert, comme une colonne de fumée ? Venez contempler, filles de Jérusalem, le Roi Salomon avec le diadème dont sa mère l’a couronné. »

Ce deuxième vitrail retrouve plus de calme et de sérénité. L’arrivée du roi Salomon et sa rencontre avec la Bien-aimée nous conduit vers un amour plus serein, contrarié par la faute, mais un amour de pardon.
Le roi descend de son siège et s’avance vers sa Bien-aimée qui l’envoûte par sa beauté et par sa grâce.
La douceur de son visage dévoile tout l’amour qu’il éprouve pour elle. Il avance son bras droit et l’appelle.

« Que tu es belle, ma Bien-aimée ! Tes yeux sont des colombes ! Tu me fais perdre le sens, ma sœur, ma fiancée, tu me fais perdre le sens par un seul de tes regards ! »

Elle a un geste de recul, ne se sentant pas digne d’un tel élan, elle se cache le bas du visage, surprise et inquiète.
C’est qu’elle allait cueillir la pomme bleue, la pomme du mal, la pomme qu’Eve avait cueillie avant elle.
Son compagnon est, lui aussi, prêt à prendre le fruit amer ; elle retire sa main comme prise en flagrant délit.
Le roi, de sa main, insiste, l’attire et lui pardonne. Il en fera sa reine. Déjà le diadème est là.

Au centre du vitrail, les quatre mains font tout le jeu des sentiments : celle de la Bien-aimée posée sur la bouche révèle son émoi, celle en retrait de la pomme bleue, le remords celle du compagnon, la convoitise et celle de Salomon exprime le désir, l’amour et le pardon.
Le roi est heureux et invite la Belle à la joie du bonheur.
Tous deux baigneront dans la pureté de leur amour, vivront en harmonie avec la nature.
Les fruits abondent, les belles pommes rouges ne manquent pas, les grenades et les raisins se déversent en corne d’abondance et les petits renards, en bas à droite, seront bientôt chassés.

« Attrapez nous les renards, les petits renards ravageurs de vigne, car nos vignes sont en fleur… »

Comme Salomon, notre Dieu voue à chacun d’entre nous la même attention. Nous sommes tous uniques à ses yeux.
Pour chaque homme, Il est allé jusqu’à donner sa vie et , par sa résurrection, nous a ouvert la voie de l’Espérance.

Si j’avais vraiment conscience d’être aimé à ce point par le Roi, le Créateur de l’univers, je n’aurais plus jamais peur.
La Vie Éternelle est déjà commencée.