L'artiste René Ducourant
L’homme
Originaire de Laventie, petite commune rurale des Flandres françaises où son père était fabricant de galoches et de chaussures, René Ducourant est destiné à prendre la succession de ses parents.
Mais très jeune, il sent naître en lui l’âme d’un artiste. Dès l’âge de 15 ans, il peint avec passion en s’inspirant des grands maîtres de l’art.
Au retour de son service militaire en Algérie, il travaille aux côtés de Lucien Langlet, artiste peintre de Bapaume.
Il se marie en 1958 avec Bernadette Dervaux qui le soutient dans la plus grande discrétion. Père de quatre fils, il se réjouit de les réunir avec leur famille en sa maison familiale de Gosnay qui jouxte son atelier et sa Galerie des Chartreuses, créée en 1989.
Le peintre
« Mes thèmes sont multiples, et tellement variés… Tout est prétexte à peindre Le sujet importe peu. Ce qui compte pour moi, c’est la peinture, et l’émotion qu’elle procure.
Le monde de la mer me passionne et les ports m’attirent. Le bout du Finistère, la Bretagne, Pont-Aven, la femme et la maternité, sa douceur et son charme. Dans la femme qui enfante, dans la femme qui dialogue avec l’être qu’elle conçoit, je me retrouve… Et les chevaux de trait, leur force et leur humilité, que je croque chaque année aux fêtes de la moisson. Le monde des enfants et leurs yeux d’innocence. Les ailleurs et les choses, les fleurs et Venise, et les rêves enfouis. Tous ces motifs sont des points de départ. Je les pétris, les transforme et les métamorphose aux caresses du pinceau, aux arcanes du hasard, au fil de mes désirs.
Mais si je m’écoutais, au plus profond de moi, mon thème favori serait le Livre de la Bible. Là où se trouvent le cœur de ma foi, la réponse aux questions et la joie qu’elle me donne. Et malgré la souffrance, le sens qu’elle apporte à ma vie avec l’espérance qui m’aide chaque jour.
Quand je peins, je ne sais pas où je vais, mais lorsque j’y suis, guidé par une main invisible, je sais que c’est là.
Et je rejoins Chagall, quand il dit par ces mots :
« Depuis toujours, j’ai été captivé par la Bible. C’est la plus grande source de poésie, de tous les temps. Elle m’a rempli de visions sur le destin du monde. Dans les moments de doute, sa grandeur et sa sagesse m’ont apaisé. »
Et je pense souvent à ces mots de Christiane Singer : « Dieu n’a que nos mains pour faire sur cette Terre ce qu’Il a à faire »
Quelques titres et repères
– Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres. Ministère de la Culture.
– 1ère Médaille d’Or, Prix Corot et Membre du jury au Salon des Artistes Français. Grand Palais. Paris.
– Grand Prix International du Portrait Paul Louis Weiller. Institut de France.
– Médaille d’Or de la Renaissance Française
– Prix Dagnan Bouveret de l’Académie des Beaux-Arts de Paris. Institut de France.
– Prix Toudouze de la Fondation Taylor. Paris.
– Grand prix « Signatures » au Sénat. Paris.
– Médaille d’Argent au Salon de la Marine. Palais de Chaillot. Paris.
– Grand Prix de la S.I.B.A., Société Internationale des Beaux Arts. Paris.
– Rose d’Or des Rosati d’Arras.
– Membre de la Société Nationale des beaux-Arts.
– Fresque de 30 m2 relatant l’histoire du Pays de l’Allœu, commandée par le Ministère de la Culture, pour le collège de Laventie.
– Grand Prix de la Ville d’Amiens, Bénodet, Lens, Lille, Le Touquet, etc.
Près de 2500 œuvres en collections publiques et particulières dans 23 pays.
Nombreuses furent les œuvres de René Ducourant exposées et vendues dans la Galerie Ty Aven qu’il a créée à Pont Aven dans le Finistère en 1985.
De 1989 à 2017, ses œuvres récentes étaient présentées en permanence en la Galerie des Chartreuses, près de son atelier de Gosnay.
L’artiste bienfaiteur et philanthrope
– En 1995, il offre à la Ville de Béthune un Triptyque (5m x 2m) La Nativité de la Tendresse contre une souscription de 140 000 francs, pour les œuvres de solidarité de la ville. Cette peinture est installée dans le transept droit de l’église St Vaast de Béthune.
– En 1996, il fait don à la Ville de Marles-les-Mines du Briquet, une toile de 1,62 x 1,30 m, contre une souscription de 50 000 francs pour les œuvres de la ville.
– En 1997, la ville de Hinges se voit offrir une toile Notre Dame enceinte de Dieu de 3,8 m2
– En 1998, il offre aux supporters du Racing club de Lens et à leur équipe, championne de France, une toile de 3 m2.
– En 1991, les parents de Jerzy Popielusko reçoivent au cours de leur visite dans le Béthunois, un portrait de leur fils, prêtre polonais, martyr de la milice dans les années 80. La peinture est à présent exposée dans sa maison natale en Pologne. 92 x 73 cm
– En 2001, René Ducourant fait don à la Collégiale d’Aire sur la Lys, d’une grande toile de 24 m2 peinte en hommage au 1950ème anniversaire de la mort du Christ.
– A la Ville de Pont-Aven, un Hommage à Eric Tabarly, peinture exposée dans la Salle des Mariages. 1,30m x 0,97m
– A Lozinghem, une toile de 10 m2 La Kermesse Flamande dans la Salle des Fêtes et un Hommage à St Benoît Labre en son église.
– A l’église du Sacré Cœur de Béthune, il offre en 1967 une grande peinture : Le Repas d’Emmaüs.
– Pour sauver le château de Bouvigny, il offre à l’Association « Vivre à Bouvigny » 2500 reproductions de la peinture Le Château. Mais hélas, il fut détruit quelques temps plus tard.
– Le Miracle de Djibouti, une peinture sur toile et 1000 reproductions offertes au profit de l’Orphelinat de la Nativité de Djibouti.
– Tant de chaleur humaine, peinture vendue 23.000 francs en 1998, au profit des Soins Palliatifs Amélie Loutre de Bruay-Labuissière.
Le poète
René Ducourant écrit aussi des poèmes en accord avec son art et ses convictions profondes.