Le Christ crucifié et ressuscité

Le Christ est sur la croix, le visage calme et compatissant. Il est en même temps ressuscité.
C’est le centre du triptyque. C’est le point de jonction entre l’Ancien et le Nouveau Testament.
Les yeux paisibles, Il semble nous regarder avec insistance. Comme un appel amoureux.
Ici la Passion et la Résurrection ne font qu’un. La croix est esquissée sur le haut, tandis que la mandorle, arc en forme d’amande d’un bleu violacé profond, symbole de la gloire de Dieu, parait être la porte du tombeau.
Marie soutenue par Jean, le seul disciple qui n’a pas fui et qui la soutient, fait corps avec son fils. Sa robe de la même couleur semble partager sa douleur.
Deux enfants sonnent du cor, annonçant la victoire de la vie sur la mort, symbolisée par cette tige de verdure qui monte sur la droite.
Le rouge et le violet profond mettent en lumière le corps glorieux du Ressuscité.

Les vaches dans le pré ne cherchent pas le bonheur, elles l’ont. Si elles peuvent brouter l’herbe et boire à la source, si elles peuvent ruminer, allongées sur le flanc , elles sont heureuses.
L’homme est le seul animal à chercher sans arrêt le bonheur, à rêver sans cesse d’un ailleurs. C’est que l’homme est fait pour un autre monde…
Jésus, l’Amour en personne, est venu nous annoncer ce Royaume, cet autre monde. Les hommes ne l’ont pas cru. Ils l’ont crucifié. Mais Il est ressuscité !
Alors, comme la Bien-aimée du Cantique des Cantiques, à la recherche de son Bien-aimé, après l’avoir retrouvé, laissons éclater notre joie.
« J’ai retrouvé mon Bien-aimé, je ne le lâcherai plus ! »

Petite réflexion du peintre.